Pour ou contre le droit de greve

http://www.latelelibre.fr/index.php/2007/06/la-droite-a-lassemblee-et-aussi-dans-la-rue/

ça veut dire quoi "psd" et "rfpt" ?

je suis contre le droit de greffe. je suis pour le devoir.

Moi je suis pour la grève.

Aujourd'hui, je susi allée à la cité des sciences avec mon ptit cousin, et ben les gens faisaient tous grève, et on a pas payé pour aller voir la "cradexpo" (très rigolo d'ailleurs, j'ai appris plein de choses sur la morve, le vomis, les odeurs corporelles, et tout et tout).

Et puis les animateurs, les vendeurs, et les scientifiques se sont relayés pour taper sur des percussions et faire le plus de bruit possible dans le hall d'entrée toute la journée. Quelle ambiance, on aurait presque dit la fête de la musique.

Minute, deux personnes se sont exprimées contre, d'après le sondage. Si leur réponse était sérieuse, il faudrait peut-être en débattre...

Tom, fais gaffe quand tu lances une question sérieuse sur un ton léger, et illustré par une vidéo décalée, on ne sait plus vraiment ce qu'on doit penser, ou plutôt, si l'on doit penser.

Et je crois qu'il serait de bon ton que le concours de la question politique la plus fermée entre toi et Drien cesse...

La grève ? oui mais pas pendant la semaine paske ça fout le bordel et qu'en plus ya trop de monde dans le train, et pas non plus pendant les vacances paske ça fait chié d'être emmerdé par des problèmes qui ne nous concernent pas durant une période où on est sensé se détendre !

Admin a écrit:

Et je crois qu'il serait de bon ton que le concours de la question politique la plus fermée entre toi et Drien cesse...

Je ne demande pas mieux

Avé citoyens

La question du droit de grève ne se pose pas en vérité : c'est plutot son utilisation !

Concrètement pourquoi parle t ton du droit de grève? Parce que le secteur des transports (train et transport routier) empèche la population d'aller travailler lors de leurs grèves.

Rien n'est plus normal que de défendre ses intérets dans un monde moderne ou tout le monde tente d'obtenir la part de richesse la plus importante possible. Rien ne doit venir à l'encontre du droit de grève.

Cependant, nous l'avons vu il y a deux trois ans : les régimes de retraite ont été changé pour le secteur privé (en défavorable biensur, mais hors sujet ici). Alors biensur, des grèves ... mais dans le secteur public des transports !
Le personnel SNCF et RATP, non concerné par la réforme, ni de près, ni de loin, à fait jouer son droit de grève, bloquant les transport pour une problématique ne les concernant pas.
ICI IL Y A ABUS ! Banaliser le droit de grève, l'utiliser à tout bout de champ, revient à l'affaiblir et à donner des arguments à ceux qui veulent l'enlever.

Autre point : dans le secteur médical, un service minimum est garanti, car la mission première des médecins est de soigner et non pas de laisser crever les patients. Le secteur des transports doit permettre la même chose, au moins un train toutes les 1/2h en heure de pointe. Car de nombreuses personnes sont en situation précaire ou ont des difficultés d'organisation, il est indispensable de les aider eux aussi à vivre et à s'en sortir.

Personne, ni greviste, ni usager, ni dirigeant ne doivent être pris en otage, et ce , de quelque manière que ce soit!

Alors oui au droit de grève, réfléchi et citoyen.

Je suis d'accord en partie, mais jusqu'à une certaine mesure. Donc, voilà pour ce qui ne colle pas.

Il me semble que le droit de grève, et le moyen, à savoir l'action de faire la grève, par l'interruption d'une activité régulière, n'ont de sens et d'efficacité qu'à proportion de la gêne occasionnée par l'interruption.

La "prise d'otage" (bonjour l'expression) est le type d'extrêmisme langagier qui me fait craindre l'assouplissement du pouvoir de grève. Et le terme "citoyen" est selon moi tout aussi inapproprié, puisqu'il signifie à la base la participation à l'épanouissement des structures sociales, et donc, appliqué à la grève, laisse à penser qu'un acte collectif tel qu'une grève - visant à l'obtention de droits élargis, et au respect des conventions encadrant le travail, ne s'obtenant parfois (et je dis bien parfois, parce que je déplore les abus, et parce que ça ne doit pas être le moyen premier de contestation) que par le plein exercice de son potentiel de trouble à l'ordre social et économique - saurait ne pas affecter la vie d'autrui outre mesure, ni faire obstacle au fonctionnement usuel des institutions en place. La non-propagation des mouvements sociaux passe avant tout par leur non-médiatisation, favorisée par nos philosophies modernes, qui consistent à penser premièrement la grêve comme une entrave à la liberté individuelle.

Alors, laissons ces extrêmismes de côté, les points d'exclamation au vestiaire, et arrêtons de tirer à la corde. Ce d'autant plus que les "mouvements sociaux" auxquels nous sommes confrontés, et auxquels Zuf fait référence, ne sont pas représentatifs des actions menées à l'échelle nationale, où il s'agit souvent de conflits, dont nous n'entendons parler que très marginalement, affectant des entreprises locales et des collectifs de salariés restreints. La remise en cause des pratiques de grève réclame de dépasser la vision "ferroviaire" que nous en avons.

En revanche, je suis en accord avec le fait que certaines branches professionnelles, et en particulier le secteur médical (services d'urgence, et soins intensifs), doivent montrer une relative adaptabilité pour faire face à une demande "incompressible", sans avoir à tergiverser sur la santé des malades. Mais mettre en parallèle le secteur médical et celui des transports relève d'une simplification hâtive, quant aux enjeux sociaux qui les accompagnent, et aux problématiques salariales qui les caractérisent.

Après avoir dit cela, il me faut quand même dire que je crois que tout mouvement social se doit d'acquérir sa légitimité, par l'argumentation et la pédagogie, et qu'il ne saurait se passer de cette légitimité. Je pense que la contestation des formes de la grève dépendent trop souvent de l'incompréhension de ses enjeux (ce pourquoi, l'exemple des transports publics est pertinent, tout en ne soutenant qu'une seule thèse). Il doit y avoir un intérêt à saisir le fond d'un mouvement social, et les moyens effectifs qui s'offrent à la contestation collective (des alternatives à proposer?), avant d'en critiquer les formes, j'en suis sûr. Le même débat avait surgi (tu t'en souviens, nuf?) au sujet du blocage des facs, pendant les manifs anti-CPE, et nous n'étions pas parvenu à un accord. Quitte à contester les formes, autant travailler sur cette fameuse notion de "prise d'otages".